Nous y voici, l’Australie !
Vous êtes curieux de savoir comment s’est passé nos premiers pas en tant que backpackeurs, on vous dit tout !
Tout d’abord, j’ai mis du temps avant de faire l’article car je voulais être sur d’avoir assez de contenu à vous raconter. C’est parti ; voici le récit de notre premier mois en Australie !
Nous sommes arrivés le 15 Juin à Perth, après la terrible épreuve du vol Bali – Perth rempli de gamins incontrôlables à bord, 2 heures de retard à cause d’un problème technique sur l’avion, nous étions totalement épuisés et notre première épreuve australienne nous attendait : trouver notre auberge de jeunesse ! Le problème, c’est que sur la confirmation hotels.com il n’était pas précisé si l’auberge était à East Perth, North Perth, etc. et du coup le taxi nous à emmener à la mauvaise adresse. Le temps de faire demi tour cela nous à couté 65$AUS. Petite mésaventure, mais nous finissions par arriver à bon port, pour passer notre première nuit australienne qui fut fraiche froide, vu la différence de température entre Bali et Perth où c’est actuellement l’hiver.
Notre premier jour se passa à merveille, en deux heures de temps nous avions ouvert notre compte en banque, et pris un forfait mobile. C’est incroyable ! Surtout sachant que rien que pour ouvrir un compte commun en France ; alors que Benjamin est déjà client depuis plusieurs années et que nous sommes mariés, cela nous avait pris 3 heures, avec tout un tas de justificatifs à donner. En Australie vous avez besoin uniquement de votre passeport. C’est magnifique. Idem pour prendre un forfait mobile, le temps de souscrire le forfait, la ligne était déjà active ! Alors qu’il faut parfois attendre plus d’une semaine en France pour avoir sa carte Sim et sa ligne ! Ici c’est instantané.
Pour la banque, nous avons choisi la Commonwealth Bank après avoir regardé un peu nous avons vu qu’elle était présente sur tout le territoire australien et bien plus que la westpack, souvent choisi par les backpackeurs. Nous y avons ouvert un compte commun où seront versés nos salaires ainsi qu’un compte superannuation. C’est un compte où l’employeur verse votre cotisation retraite, que vous pourrez récupérer une fois que vous quitterez l’Australie. (A ne pas confondre avec le taxrefund c’est encore autre chose)
Pour le forfait mobile, nous avons opté pour un forfait de chez Telstra, opérateur le plus présent sur le sol australien. Grace à une promo, nous avons le forfait à 40$AUS au lieu de 50$AUS par mois, incluant 1000$AUS d’appels (autant dire que cela en fait un paquet) sms/mms illimité et 8G d’internet.
Nous avons également fait la démarche sur internet, sur le site du gouvernement australien pour avoir notre TFN (taxe file number) qui permet de travailler sur le sol australien. Il est possible de demander le TFN qu’une fois sur le sol australien car il vous faut un numéro de téléphone et une adresse postale australienne. (N’ayant pas de « vraie » adresse postale nous avons donné l’adresse de notre auberge) nous avons reçu dans la foulée notre numéro temporaire nous permettant de travailler tout de suite. Pour avoir le définitif, il faut appeler un numéro 28 jours après.
Tout l’administratif fait en une journée, il nous restait une chose essentielle à trouver ; votre van, notre future maison/voiture pour l’année à venir, et une deuxième si tout se passe bien. Après quelques recherches sur Gumtree, le site de recherche pour tout et n’importe quoi en Australie et sur des groupes facebook (Australie PVT/WHV et Français à Perth) nous trouvons quelques vans intéressants et commençons les « visites » après en avoir vu 4/5 nous nous décidons rapidement pour un kia pregio de 2004 dont l’entretien à été niquel par les propriétaires, il a beaucoup de rangement, tout le nécessaire et il est isolé. Détails qui nous paraissait insignifiant le jour de l’achat mais nous nous sommes vite rendu compte que c’était un vrai plus ! Et oui contrairement à ce que l’on peut penser, il y a des endroits ou il fait très très froid la nuit en Australie ! Quand certains sont obligés de dormir tout habillés et avec 3 couettes dans leurs vans la nuit, nous on dort normalement. Nous l’avons payé 5 000$AUS soit environ 3 400€ au taux de change actuel. Une belle occasion, surtout qu’il est immatriculé en western Australie, un vrai plus quand on sait que c’est le seul état ou vous pouvez renouveler votre REGO, assurance obligatoire de base de votre voiture sur internet. Dans les autres états, vous devez vous déplacer au département des transports en personne.
Une fois le van payé et en notre possession, l’aventure pouvait commencer ! et les difficultés aussi. En regardant sur le Harvest Book, guide ultime pour les backpackeurs, celui-ci vous donne les saisons des récoltes de fruits en fonction des régions et des villes. Comme nous avions pour objectif de faire le picking de mangues en octobre à Katherine au nord, et que selon le guide c’était la pleine saison des melons, nous nous sommes mis en route pour Katherine ! Première erreur de débutant. Nous n’avons pas pensé à regarder avant de partir sur gumtree ou autres sites de recrutement s’il y avait des offres d’emploi de disponibles…
Après 4 000 km, une semaine de trajet, où Benjamin à conduit seul. Pour la petite anecdote sympa, nous n’avions pas fait attention lors de l’achat du van, mais il trouve que je ne touche pas les pédales du van, étant de mon 1m63, trop petite. Nous avons cherchés, et il n’était pas possible de regler le siège… jusqu’à ce que Benjamin trouve la manette une fois installé à Bundaberg, notre prochaine étape ! On vous raconte cela après.
Donc voila, tout émoustillés par le début de l’aventure, nous partons têtes baissés à Katherine, ne faisant qu’un petit arrêt touristique au Pinacles Desert au début du voyage. Nous avons pris le parti de ne pas s’arrêter en route, ne voulant pas dépenser notre budget dans les visites et prendre le risque d’être en galère si on ne trouvait pas de boulot rapidement. Nos seules dépenses ont donc été dans la nourriture, l’essence, et 2 jours d’arrêt dans un caravan park à Kununura pour se reposer un peu. Nous prendrons bien évidement le temps de faire la cote ouest en détails et en détente en road trip quand nous auront le budget.
Une fois arrivée à Katherine, grosse désillusion et coup sur le moral. Pas de boulot avant mi septembre, toutes les fermes sont fermées. On nous dit qu’il y a du boulot à Victoria, totalement au sud et donc à l’opposé d’où nous sommes. Epuisés par la semaine de route, et la chaleur étouffante (35°C) de la ville il nous fallait réagir vite. Soit nous restions là à attendre un miracle, soit on se remettait en route pour un endroit où il y avait plus de chance de trouver du boulot, mais cette fois ci en cherchant d’abord des offres d’emplois ! Nous passons une journée à passer le web au peigne fin afin de trouver des idées de villes où aller. Une ville revient souvent dans nos recherches : Bundaberg dans le Queensland à l’Est du pays. Soit environ 3 000kms de notre position. Apparemment cela serait le début de la saison des fraises et il faudrait de la main d’œuvre là bas. Ni une ni deux nous étions repartis sur la route direction l’Est. Nous décidons de faire les 3 000kms en 4 jours, difficile de faire plus ne roulant qu’a 100 km/h avec le van et en sachant qu’il fait nuit à 17h30. En effet nous visitons de conduire la nuit, la route étant parfois dangereuse notamment à cause des kangourous qui sont attirés par les phares des voitures ! Et vu le nombre de cadavres sur les routes, cela est vrai…
En effet sur les routes on voit des centaines et des centaines de cadavres de kangourous et quelques uns de vaches, faucher en pleines nuit par les road train parfois long de plus de 60 m, avec 3 -4 remorques derrières eux, qui ne peuvent s’arrêter pour éviter les pauvres bêtes… et ici personnes ne vient les ramasser. Ce qui fait qu’ils restent la à se décomposer sur le bord des routes, rejetant une odeur abominables quand il fait chaud. Ce qui peut parfois rendre le voyage éprouvant sur plusieurs centaines de kilomètres.
Après cette parenthèse beurk, revenons à nos montons ; pendant que benjamin file la route vers Bundaberg, moi j’envoie des sms, des mails, pour essayer d’avoir un contact pour trouver du boulot en arrivant.
Sur le trajet, nous passons par la ville de Winston qui mérite une attention toute particulière ; premièrement car c’est une ville tourner sur les dinosaures, nous prévoyons d’y revenir pour faire les visites. Deuxièmement, nous cherchions un endroit pour prendre une douche, nous avons demandé dans un hôtel s’il était possible de prendre une douche et combien cela nous couterais. Non seulement nous avons pu prendre une douche gratuitement, mais en plus de cela, nous nous sentions redevable nous avons proposés de passer la lavette dans la salle de bain après notre passage. La réceptionniste nous à répondu avec un grand sourire que cela n’était pas la peine. Et oui, on est définitivement en Australie !
La veille d’arriver à destination, Benjamin apprends que son ami Thomas, parti quelques mois plus tôt est à Bundaberg, nous décidons de nous installer dans le camping où il loge le temps de trouver du boulot. Après 7 000 km en 10 jours, il est temps de poser nos valises. C’est aussi avec tous ces kilomètres parcourus que l’ont s’est rendu compte d’un autre atout de notre van, c’est un Diesel ! Et grâce à cela on a beaucoup moins consommés que si nous avions eu un essence.
Complètement sur les genoux, et de retour dans les nuits froide de l’hiver Australien. Nous profitons du weekend pour nous reposer (les fermes étant fermées le weekend) et faire le ménage dans le van. C’est la que Benjamin s’est rendu compte que finalement, le siège conducteur était réglable et que j’aurais pu conduire. Une fois bien installé, le temps de trouver du boulot était plus qu’une priorité.
Et c’est à ce moment qu’arrive la deuxième désillusion. Nous entendons beaucoup d’histoire de backpackeurs qui se font arnaquer dans les fermes autour de la ville, certains payé à la bin gagnent une misère en se faisant voler leurs buckets par d’autres backpackeurs, les patrons qui font exprès de ne pas compter des bins. Encore d’autres sur les backpack, hostels qui accueillent les backpackeurs et leurs trouvent du boulot, qui se prennent une marge sur le salaire. Etc. on commence à avoir un peu peur de ne pas trouver de boulot.
Après plusieurs dizaines de mails envoyés sans réponses nous décidons d’aller directement dans les fermes dont nous avons eu l’adresse sur wikifarm une application qui récence les fermes éligibles pour le working holiday visa. A cela s’ajoute les fermes que nous voyons sur le bord de la route, plus celle qu’une amie du camping nous donne car elle sait qu’un couple de français par à la fin de la semaine. Bingo ! Cette ferme sera la bonne ! La patronne n’étant pas la nous tombons sur Bill, une des personnes travaillant à la ferme qui prend nos coordonnées. Ayant un bon feeling, nous prévoyons avec Benjamin de repasser à la ferme dans l’espoir de voir la boss le lendemain matin en continuant nos visites de fermes. Nous n’aurons pas à aller jusque la, le lendemain à 07h, notre future patronne nous envoyais un sms. Après quelques échanges nous étions embauchés pour commencer le lundi suivant !
Soulagement ! C’était parti, l’aventure allait vraiment pouvoir commencer. Nous allons faire beaucoup de taches différentes dans la ferme, nous avons commencés par du cliping d’Aubergines, c’est le même principe que de mettre des tuteurs pour les aider à bien pousser. La principale difficulté de se boulot étant de supporter la chaleur sous la serre et la répétition de la même tache pendant des heures. Heureusement que la paye motive ! 19$AUS net de l’heure, à raison de 37h semaines, on s’en sort vraiment bien et avec beaucoup de chance ! Du lundi au vendredi, 06h30 – 14h30, et tout nos weekends de repos. Nous sommes partis pour faire nos 3 mois de travail en ferme pour avoir notre visa pour la seconde année et après nous partirons à la découverte de cet immense pays qu’est l’Australie.
Nous avons également la chance de pouvoir rester dans le camping où nous sommes sur le long terme. Nous avons notre emplacement pour notre van avec une petite dalle en béton où nous avons installés notre table et nos chaises. Une cuisine à disposition, une salle de bain commune propre pour 90$AUS la semaine, ce qui est vraiment pas cher du tout comparé à ce que nous avons vu jusque là !
Bundaberg est aussi une ville agréable à vivre, nous sommes à coté de la rivière où nous nous essayons à la pêche ! Et à une vingtaine de kilomètre de l’océan. Nous avons commencé un petit tour d’horizons des plages (ils nous en restent encore !) et c’est vraiment magnifique. Nous sommes impatiens de pouvoir visiter d’avantages. La seule chose qui n’est pas évidente, c’est une fois la nuit tombée, la température baisse très vite. Les écarts entre la journée et la nuit sont impressionnant. On peut facilement passer de 30 la journée à 8 une fois la nuit tombée. (Soit nuit noire à 18h) supportable direz vous ? Oui bien sur, mais n’oubliez pas que en tant que Backpackeurs nous vivons dehors ! H-24. Quand vous avez froid, le seul endroit « au chaud » où vous pouvez aller c’est votre van (encore une fois merci van isolé !) et il n’y a pas le chauffage dedans ! il n’y a pas d’espace fermé dans les campings, la cuisine est à l’extérieur. Les douches sont dans un bâtiment mais avec un grand espace ouvert au niveau du toit. (Heureusement il y a de l’eau chaude quand même)
En attendant la suite de nos aventures, n’hésitez pas à allez lire nos conseils pour vivre une aventure préparée au mieux ici ! Utiles pour les futures backpackeurs !
XoXo Amy